ALEXANDRE ROMANÈS – Paroles Perdues (Trad. in Italiano)

DI SEGUITO ALCUNE POESIE DEL POETA GITANO Alexandre Romanès DA Paroles Perdues, CHE MI SON PERMESSO DI TRADURRE PER PROPORVELE QUI:

Changer les cours des fleuves,
répertoire les étoiles,
marcher droit,
baisser la tété,
dire oui.
Est-ce que moi
je les oblige
à regarder le ciel ?
Cambiare il corso dei fiumi,
dare il nome alle stelle,
camminare dritto,
abbassare la testa,
dire sempre sì.
Per caso io
li obbligo
a guardare il cielo ?
.
Marcher sur l’asphalte,
voir des arbres alignes.
Dans les villes, qui peut dire
j’ai tenu – Et le ciel
habituellement si beau
infesté d’étoiles.
La plupart des gens
sont sans vie,
mais pas moi.
Dieu me reconneitra.
Camminare sull’asfalto,
guardare alberi artificialmente allignati.
Nelle città, chi può dire
Ho tenuto – e il cielo
abitualmente così bello
infestato di stelle.
La maggior parte della gente
sono senza vita,
ma non io.
Dio mi riconoscerà.
.
La grandeur, ils connaissent :
décider, inventer, construire,
leur chemin est sans fin.
Moi, je ne suis pas de cette race.
La grandiosità, essi conoscono :
decidere, inventare, costruire,
il loro cammino è senza fine.
Io, non appartengo a questa razza.
.
Le monde fait peur,
les mots sont uses,
l’indifférence partout.
Combien de violons méritent l’arbre ?
Combien de poètes méritent
les pages impeccables des livres ?
Heureusement qu’il y a encore
des gestes qui rapprochent,
et le cri strident
de l’oiseau de paradis
suspendu dans le ciel.
Il mondo fa paura,
le parole son abusate,
l’indifferenza ovunque.
Quanti violini meritano gli alberi ?
Quanti poeti meritano
le impeccabili pagine dei libri ?
Fortunatamente che ci sono ancora
gesti che ci avvicinano,
e il grido stridente
dell’uccello del paradiso
sospeso in cielo.
.
J’accumule les années
et je ne comprends toujours pas
l’acharnement fou des hommes.
Depuis aussi longtemps
que je me souvienne,
je suis dans la vie comme la jeune fille
abandonnée, perdue dans la foule.
Accumulo gli anni
e non riesco mai a capire
l’affannarsi folle degli uomini.
Da sempre
che io mi ricordi,
sono in vita come la verginella
abbandonata, persa tra la folla.
.
Il portent le fer dans le ciel,
ils construisent des mur partout,
pour chaque mouvement du bras, une loi.
S’il pouvaient faire des parcelles
avec le ciel, ils les feraient.
Assis dans l’herbe
entre les fleurs et le reflets du ciel,
je le regarde courir dans tous les sens.
Ils n’avancent pas.
Pire : ils reculent.
Portano il ferro fino al cielo,
costruiscono muri ovunque,
per ogni movimento del braccio, una legge.
se potessero fare delle divisioni 
del cielo, lo farebbero.
Seduto nell’erba
tra i fiori e il riflesso del cielo,
io li guardo correre avanti e indietro.
non fanno il minimo progresso.
Peggio: regrediscono.
.
Perdue à jamais,
ma jeunesse comme un éclair
magnifique et lointain
et ce cœur révolté,
comme un jeune guerrier
assoiffé de sang
qui refuse la défaite,
et qui se sent autour de lui la vie
partir en lambeaux.
Persa per sempre,
la mia gioventù comme un raggio
magnifico e lontano
e questo cuore ribelle,
come un giovane guerriero
assetato di sangue
che rifiuta la sconfitta,
e che sente tutt’intorno la vita
partire in brandelli.
.
La neige, le vent, les etoiles :
pour certains, c’est ne pas assez.
La neve, il vento, le stelle :
e per qualcuno ancora non è abbastanza.